L’idée à partir de laquelle se construira le propos est une idée assez classique : le droit ne peut pas répondre à la violence, non seulement parce qu’il a du mal à la saisir comme concept, la pensant le plus souvent sous l’angle du défaut de consentement, mais encore parce qu’il est admis qu’il est lui-même porteur d’une forme de violence.
Les peines privatives de liberté en tête, mais plus généralement le principe coercitif lui-même, constituent, paradoxalement, des violences au sens où le droit les définit. Mais elles sont cette fois supposées légitimes, et sensées. En amont de la sanction, le récit que construit le droit à propos d’une violence contribue également à redonner du sens au vécu violent et à le vider ainsi de sa part chaotique.
Reste que c’est l’impuissance du droit face à la violence que l’on retient lorsque des violences conjugales sont commises, ou lorsqu’une guerre éclate. Il s’agit donc de questionner cette impuissance.
La conférence est assurée par Madame Mathilde BRIARD, Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à la Faculté de droit de Bordeaux, membre de l’Institut de Sciences criminelles et de Justice.
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Informations complémentaires
Organisation scientifique :
- Pierre JOUETTE, Maître de conférences en Droit et sciences criminelles, Membre de l’Institut de Sciences criminelles (ISCrim’) de l’Université de Poitiers ;
- Alexis CUKIER, Maître de conférences en Philosophie morale et politique, Membre du laboratoire Métaphysique Allemande et Philosophie Pratique de l’Université de Poitiers.