L'Institut de Sciences Criminelles (ISCrim'), Le Centre d’Etudes et de COopération Juridique Interdisciplinaire (CECOJI) et le Juriscope vous convient à la deuxième journée d'études sur "La sanction dans la justice transitionnelle réconciliatrice en Afrique", organisée avec l’Académie africaine pour la pratique du droit international. Rendez-vous le lundi 16 octobre 2023 pour questionner "L'originalité de la sanction dans la justice transitionnelle réconciliatrice".

L’absence ou le peu de sanctions pénales qui caractérise souvent la justice transitionnelle se heurte à une vision classique de la sanction. Face à de tels crimes, l’absence de peine d’emprisonnement est parfois ressentie comme vecteur d’impunité. Cet aspect est l’un des plus problématiques.

Pourtant, la notion de sanction peut se comprendre différemment en fonction des contextes, cultures et coutumes des sociétés concernées. C’est ainsi que certains mécanismes de sanction, au-delà de la prison, furent imaginés ou (ré)adaptés pour relever le défi de juger la violence de masse. Ces mécanismes ne visent pas seulement à punir mais à relever la réalité des atrocités, non pas à infliger systématiquement des peines mais à favoriser une réconciliation qui se présente comme un au-delà de la sanction pénale ; d’où l’expression « justice transitionnelle réconciliatrice », utilisée pour les désigner.

En définitive, singulière dans sa formulation, la problématique de la sanction des crimes internationaux par nature nous confronte, dans la pratique, à la diversité de ses formes et suscite à son tour de nombreuses interrogations. Parmi celles-ci : l’administration de la justice, dans des contextes de transition, peut-elle avoir une fonction restauratrice lorsque les procès au sens classique, recherchent avant tout à établir une vérité, celle du droit ? Quelle place alors, les tribunaux et la peine laissent-ils à la mission d’harmonisation entre les parties et la communauté dont est souvent investie la justice transitionnelle ? La réinsertion sociale des personnes condamnées pour des crimes graves est-elle fondamentale devrait-elle être une priorité des processus de justice transitionnelle ? Existe-il une nécessité de développer des approches différenciées des sanctions en contextes de justice transitionnelle ? Ces approches seraient-elles compatibles avec les standards juridiques du droit international pénal ?

Trois axes de réflexion sont proposés pour aborder ces interrogations.

  • La particularité des sanctions dans la justice coutumière africaine (23 novembre 2022)
  • L’autonomisation de la sanction dans la justice internationale pénale (22 mars 2023)
  • L’originalité des sanctions dans la justice transitionnelle réconciliatrice (16 octobre 2023)

 

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