Le colloque du 10 décembre 2021 a pour objet d’appréhender la « construction » des villes à l’heure du numérique. Souvent présentée comme porteuse d’un urbanisme plus durable et plus économique, la « ville intelligente » désigne une ville utilisant les ressources technologiques de l’information et de la communication pour améliorer la qualité de vie des citadins, assurer la performance des services urbains et réduire les coûts. Le défi de « l’ubérisation de l’immobilier » est ambitieux mais source d’inquiétude et de questionnements qui méritent d’être explorés.

Dans un premier temps, il sera proposé de réfléchir aux conditions permettant de garantir une construction intelligente de la Smart city. La transversalité de l’approche retenue propose de mener une réflexion « à grande échelle », politique et territoriale (risques de fracture territoriale, conséquences sur la gouvernance urbaine, impact sur le droit de l’urbanisme, intégration de la question climatique).

Dans un second temps, la réflexion sera poursuivie autour des moyens de vivre en (bonne) intelligence dans la ville : comment le juriste peut-il accompagner cette évolution de la ville de demain ? (relever les enjeux dans le droit de la construction avec les bâtiments intelligents, assurer  la sécurisation des données publiques et privées, réinterroger le droit des contrats publics, évoquer la soutenabilité financière des villes de demain… Si les juristes doivent s’inscrire dans cette redéfinition de la ville connectée, ils devront, à n’en pas douter, créer des « smart rules », si possible, intelligentes…