FACULTÉ DE DROIT ET SCIENCES SOCIALES Amphi Hardoin 43 Place Charles de Gaulle TSA 81100 86073 POITIERS Cedex 9, France

En 2011, dans Traduction du Droit et Droit de la Traduction, François Terré livrait quelques observations personnelles : « Allez donc expliquer qu’en France le membre d’une société est un associé et le membre d’une association un sociétaire ! Il y a décidément une politique de la traduction du droit ». La traduction d’un droit né et élevé dans le berceau de la langue qui lui est propre dans une langue étrangère qui diffère pose, à n’en pas douter, nombre de difficultés. Il est en effet bien connu des traducteurs que leur besogne ne se réduit pas à une substitution d’un mot par un autre, considéré comme équivalent. Leur mission est bien plus délicate et ardue consistant notamment à ne pas trahir la philosophie générale du texte qui leur confié, ce qui est d’autant plus périlleux en Droit, que la langue juridique diffère de la plupart des autres langues de spécialité en ce sens qu’elle décrit un phénomène transcendant. Il faut dire que le droit n’a pas d’existence dans le monde physique ; il s’agit d’une pure création de l’homme ! Il entretient de facto un lien étroit avec la société dans laquelle il s’inscrit ; c’est au fond un phénomène social.

   Chaque système est ainsi exprimé dans une langue officielle ce qui pose inéluctablement la question de la concordance terminologique des règles de droit et surtout de certainsconcepts juridiques parfois sans équivalence. Les enjeux sont essentiels, qu’il s’agisse, entre autres, de pays multilingues (relations d’État à état, juridictions, administrations…) ou de la situation personnelle d’un étranger allophone.

   L’objet de la présente université d’été est donc, à cet égard, d’identifier les besoins spécifiques de la traduction en droit.

   Mais la réflexion autour des relations entretenues entre le Droit et les langues n’implique pas seulement une analyse uniquement juridique et positive. L’histoire du droit sera également invoquée, comme d’autres disciplines à l’instar de la linguistique, sans oublier la littérature.

   Pour ne citer que ce dernier aspect, le mouvement Droit-Littérature doit en effet être considéré comme une voie de réflexion.

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